Fondée en 2014, la société Les Films d’Argile rassemble trois personnes : Alice Bégon, Clément Schneider (respectivement diplômés de La fémis dans les départements production et réalisation) et Chloé Chevalier (diplômée en Master de Cinéma à Paris III).
Avant cela, Les Films d’Argile fut, pendant de nombreuses années, une association étudiante, laboratoire de nos premières expériences de cinéastes. Nous y avons balbutié et mis en scène nombre de films, avec l’inconscience et la jubilation des novices, pas effrayés par la perspective du long-métrage, absolument libres dans le choix de nos histoires. Il y fut question de la Comtesse de Ségur, de faunes, de jeunes filles en fleur, et même d’Alphonse de Lamartine. Au fur et à mesure des années, nos gestes sont devenus plus sûrs, notre exigence plus haute, notre désir d’indépendance toujours aussi fort.
En transformant l’association en société, il ne s’est agi que d’un changement de forme. L’esprit qui nous anime est toujours le même : faire des films, librement, maîtres de nos outils. Simplement, nous savons pouvoir compter sur la complémentarité de nos trois profils ; elle fait notre force et c’est elle qui nous maintient en mouvement. Ainsi, aux Films d’Argile, savoirs et savoir-faire se mêlent joyeusement, sans cloisonnisme ni domaines réservés. C’est comme cela que nous gardons les yeux ouverts, c’est comme cela que tout résonne et que prime, au bout du compte, le plaisir de fabriquer ensemble, collectivement, des objets singuliers et sans équivalents dont nous pouvons, sans rougir, dire profondément qu’ils sont nôtres.
A.B., C.C. & C.S.
L’argile garde la mémoire de tout. Miquel Barceló
Alice Bégon
A 18 ans, Alice Bégon quitte la Seyne-sur-Mer pour venir étudier le cinéma à Paris. À l’issue d’une première formation à l’Université puis aux Gobelins, elle entre à la Fémis dans le département Production. Elle y forge des amitiés de travail très fortes et produit notamment Borrasca de Manuel Bolaños ainsi que deux films de Clément Schneider. Après l’école, elle travaille pendant deux ans comme assistante de production et productrice de courts-métrages. Elle développe et produit entre autres Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre (Semaine de la Critique 2015). C’est tout naturellement qu’elle rejoint Les Films d’Argile, où elle accompagne, depuis, différents auteurs aux mondes singuliers.
Chloé Chevalier
Née en 1988, titulaire d’un Master de cinéma sur la fantasy, Chloé Chevalier commence par naviguer entre plusieurs activités – assistanat, production – avant de se focaliser essentiellement sur l’écriture. Plusieurs longs-métrages de sa plume sont actuellement en développement chez les Films d’Argile. Son expérience de l’écriture ne se limite pas au scénario puisque Chloé Chevalier écrit aussi des romans – sa série Récits du Demi-Loup, en quatre tomes, est publiée chez les Moutons Électriques – confirmant par la même occasion son goût pour les intrigues amples et la création d’univers imaginaires complexes.
Clément Schneider
Né en 1989, Clément Schneider suit d’abord une classe préparatoire de cinéma à Nantes. Un bref passage par Louis-Lumière, avant d’entrer à la Fémis, dans le département Réalisation. Il profite alors des rencontres et des possibilités que lui offre l’école pour réaliser en 2012 le long-métrage Études pour un paysage amoureux. À la sortie de l’école, il fonde Les Films d’Argile, afin de préserver indépendance et autonomie dans son travail de cinéaste, tout en travaillant comme projectionniste. Il s’y découvre aussi un goût prononcé pour la production et l’accompagnement des auteurs. Aujourd’hui, il mène en outre, au sein de l’université PSL, un travail de thèse sur un sujet qui le questionne depuis longtemps : les relations entre le cinéma et l’utopie.